📣 ALERTE : les inflorescences d’herbe de la pampa ont fait leur apparition !

Comme vous avez sûrement pu le constater, les premières inflorescences d’herbe de la pampa (Cortaderia selloana) ont fait leur apparition.

Cette Espèce Exotique Envahissante (EEE) a de grandes capacités de reproduction et de dispersion, chaque pied femelle adulte produisant des millions de graines, qui peuvent être dispersés à des kilomètres par le vent.

L’herbe de la pampa colonise les milieux et habitats des plantes autochtones (zones humides, prairies, bords de routes, voire sous-bois), réduisant progressivement leur territoire. Encore très prisée pour ses qualités ornementales, cette grande graminée impacte pourtant gravement la biodiversité, diminue la qualité fourragère et augmente les risques d’incendie tout en perturbant les paysages naturels.

De plus, étant originaire d’Amérique du Sud, son cycle de vie, ou phénologie, est légèrement décalé en comparaison des graminées de nos régions, entrainant un allongement de la saison des allergies aux graminées, qui peut s’étendre jusqu’aux mois d’octobre, novembre. Les pieds mâles sont capables de produire
des dizaines de millions de grains
de pollen particulièrement allergènes !

Le Conservatoire d’Espaces Naturels Nouvelle-Aquitaine (CEN NA) est porte-parole et animateur du projet LIFE Coop Cortaderia, une alliance transnationale développée dans les territoires de l’Arc Atlantique afin de ralentir l’expansion de l’herbe de la pampa.
Dans cette optique, le CEN NA lance une
campagne d’information et d’incitation au grand public à agir en coupant les inflorescences dès à présent afin de limiter la propagation de l’espèce sur le territoire.

Toute activité liée à cette plante est strictement interdite : détention, commercialisation, utilisation ou encore propagation en milieu naturel, en vertu de l’arrêté du 2 mars 2023, il est donc du devoir et de la responsabilité de chacun d’agir.

Comment agir pour ralentir la colonisation ?

🌿 À défaut d’arracher les pieds présents, les inflorescences (plumeaux) doivent être coupées dans les 3 semaines dès leur apparition, période qui correspond au délai nécessaire à la maturation des graines.

Par ce geste simple, nous ralentissons la colonisation de la plante et surtout réduisons la période des allergies pour les gens sensibles et allergiques aux graminées (plus de 20 % de la population). La période de floraison s’étend de fin juillet à fin octobre.

Une fois coupées, elles doivent être placées dans des sacs bien fermés et être évacuées en déchetterie où elles pourront être traitées convenablement, selon les conditions de gestion des centres de déchets de votre localité.

Il est donc impératif d’indiquer aux agents de votre déchetterie que l’herbe de la pampa est une espèce végétale invasive, afin qu’elle soit incorporée au tout-venant et non aux déchets verts.
=> Le compostage des parties reproductrices de l’herbe de la pampa, les panicules (ou plumeaux) nécessite des conditions techniques exigeantes, comme par exemple une température élevée (jusqu’à 80°C), que les déchetteries ne peuvent pas garantir. C’est pourquoi il est important de ne pas incorporer les sacs de plumeaux au compostage. Ces déchets peuvent être enfouis avec le tout-venant ou incinérés en valorisation énergétique par exemple, comme cela est fait par certains syndicats de gestion des déchets.

 Pour rappel : l’incinération des végétaux est également interdite pour les particuliers. La participation citoyenne est donc souhaitable à grande échelle.

En bref

✂ Couper les inflorescences, ou plumeaux, afin de stopper la pollinisation et la maturation des graines.
🚮 Mettre les plumeaux coupés dans des sacs plastiques bien fermés.
👋 Déposer les sacs en déchetterie (pour ne pas propager de graines ou de pollen involontairement).
⚠ Précisez à votre déchetterie qu’il s’agit d’une espèce invasive et qu’elle ne doit pas être traitée avec les déchets verts ordinaires, mais plutôt avec le tout-venant.

Affiche prévention prolifération herbe de la pampa